Nicolas d'Assas

Originies inconnues. Nos services enquêtent a ce propos. Semble avoir disparu lors du siège de la capitale. Espion à la solde de l'ennemi ? Peu de renseignement à ce propos. Le dossier reste ouvert. Les seuls documents dont nous pouvions disposer ont disparu dans l'incendie de la maison Froidecoeur.
Anaïs Janet

De son village natal, les Eyzies-de-Tayac, témoignage d'Hannibal Bidiou, négociant en vin : "Elle etait belle, l'Anaïs! Mais fière. J'avais l'oeil dessus, vu que le père il voulait que je me maie au plus vite. Les jupons, ça distrait trop du négoce, affirme t-il. Au plus vite on sait c'qu'il y a dessous, au moins on s'pose de questions. Mais elle a pas voulu la garce! Ni moi niaucun autre, d'ailleurs. A croire qu'on avait la lèpre. J'ai failli la bousculer un jour, la coucher entre mes fûts... Elle m'a frappé au bas-ventre, que c'était pire qu'une ruade de cheval. C'est depuis ce jour que je porte une prothèse."

Jean Dufaux : "Elle veut se montrer peu farouche, cependant il suffit de lui plaire !"
Madeleine d'Espard

D'une grande beauté, elle prend plaisir à affoler le coeur de ses amants. Froide, hautaine, elle a amener le banquier Lanceron à la banqueroute, le comédien Fauget au bégaiement, le voltigeur Laudec à la chute. Ne semble tenir aucun compte des milieux sociaux dans lesquels elle évolue, au grand désespoir de ses parents. Curieusement elle fut une ouaille assidue de Monseigneur Dupanloup. Ce dernier a refusé de nous révéler la teneur de leurs entretiens. Madeleine d'Espard reste un mystère pour nos services.
Julien d'Havré

Famille de bonne noblesse mais ruinée. La mère, née d'Entragues, a connu une liaison passionnée avec une personne connue sous le chiffre xxx34 dans nos registres. En septembre 88, le fils a rencontré Nina de Villard, alors liée au destin du révolutionnaire Edmond Bazire. La dame tenait un salon où se rencontraient des individus louches qui se livraient à la poésie, activité décdente par excellence, Julien d'Havré aurait commis quelques vers en compagnie du sieur Charles Cros, fumiste obsédé par les moyens de communications avec les planètes !
Adélaïde Favier

Trouvée en compagnie de M. Nuchat, connu pour ses activités de nécrophage et de recleur de cadavres, lors de la descente que fit la police en son domicile, Adélaïde Favier semblait le seconder dans ses activités alors qu'il se livrait à la dissection de cadavres d'adultes présentant des difformités. L'état dans lequel fût trouvé Mlle Favier donna de sérieuses inquiétudes quant à sa santé mentale. Elle se jeta sur l'un de nos hommes et le mordit cruellement à la gorge. Il fallut l'emmener à la Santé où elle passa une nuit dans le plus grand délire. Sa santé s'est rétablie depuis.
Maitre Rognard
Jalabert

Face à M. Rouland, lorsque ce dernier fût président du Conseil d'Etat, il refusa de donner sa démission. Il prétend posséder certains documents confidentiels au sujet de M. Le Duc de Morny. On n'a jamais pu retrouver ces documents. Le ministère possède un ordre à son sujet envisageant son élimination pure et simple. Il n'a pas encore été donné suite à cette ordre. M. Le Duc de Morny n'a jamais été mis au courant de l'affaire.
Le Duc de Feray

Ame torturée. Le Duc porte à son épouse et à sa fille unique une passion excessive qui le poussa à maintes déclarations intempestives, comme celle où il prétendit que lui seul pouvait empêcher la mort de toucher sa fille. Lors d'une journée que donna l'Impératrice, il plaça son enfant sur le trône impérial. Geste inconsidéré qui lui valut de la part de sa Majesté l'Empereur un éloignement de la cour pour deux ans. Cette disgrâce semble avoir agi prfondément sur l'esprit de M. de Feray.
Blette

Fou dangereux. Dangereux permi les immondices au milieu d'arêtes de poissons et de ses propres déjections. Se prend pour un chat sauvage. Soigné par le docteur Martelet avant que celui-ci ne disparaisse dans de mystérieuses conditions. Son crâne est déjà réservé par ces messieurs de l'institut qui s'intéressent fort à son lobe gauche. Blette n'a répondu que par des miaulements aux questions posées par nos services. Ses parents tenaient une ménagerie près de Courbevoie. On prétent que, guéri, il se promène denouveau dans les rues de Paris.
Lévadé

Il s'est rendu chez Mme Daussert à Nogent. Cette femme lui devait de l'argent. Elle ne pouvait le payer. Notre homme a pris pension dans la maison d'en face, chez un sieur Roquetin. il est resté là pendant quelques jours, s'attachant aux pas de sa débitirice. Elle a cru pouvoir s'acquitter de sa dette en s'offrant à lui. Il l'a repoussée car il prétend ne pas être sensible à ses charmes. ils ont cependant trouvé un accomodement: il l'a rasée, emportant sa chevelure dans ses bagages.